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Ce qu’il faudrait savoir sur les vaccins Covid à ARNm

Alexandra Henrion Caude est généticienne et neurobiologiste. Elle est l’auteur d’un succès de librairie paru en mars de cette année intitulé « Les Apprentis sorciers. Tout ce que l’on vous cache sur l’ARN messager ». Cette spécialiste des maladies génétiques et de l’ARN nous éclaire sur le développement de ces nouveaux vaccins et nous alerte sur les risques qu’ils entraînent pour notre santé. A noter que les droits d’auteur du livre sont entièrement reversés à une association caritative.

(Mon texte a été publié en libre accès par le média indépendant romand Bon pour la Tête le 23 juin 2023. Merci à lui !)

Titulaire d’un doctorat en génétique de l’université Paris-Diderot obtenu en 1997 suivi d’un post-doctorat à la Harvard Medical School, cette mère de cinq enfants a été de 2012 à 2018 directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM). Elle a fondé depuis sur l’île Maurice l’Institut Simplissima qui vise à développer dans le domaine des soins de la santé « des solutions simples, peu coûteuses, durables et éthiques ».

Son livre, un petit format d’un peu plus de 140 pages, se lit facilement et en relativement peu de temps. Il contient 159 notes en fin d’ouvrage dont le quart environ concerne des citations d’articles scientifiques publiés dans des revues à comité de lecture.

Le ton du livre est grave car il aborde de manière sourcée la problématique des effets secondaires liés à l’injection vaccinale. ¨Très tôt en 2020, Alexandra Henrion-Caude a dénoncé les mesures prises pour gérer la crise Covid-19 et les risques d’une stratégie vaccinale étendue contre le nouveau coronavirus (1). Comme d’autres experts en santé publique très critiques envers les décisions des autorités, elle a été violemment attaquée dans les médias de masse sans avoir un droit de réponse ou à de très rares occasions. Pourtant, habituée à la méthode scientifique, elle ne prétend pas détenir la vérité, mais elle appelle à débattre librement de ce sujet.

Une nouvelle technologie jamais encore commercialisée

Après avoir raconté en détail l’histoire de la découverte et les fonctions connues des ARN et de l’ARN messager (ARNm) en particulier, l’auteur présente les recherches successives visant à développer des thérapies à base de cette molécule pour prévenir ou soigner une maladie. La première injection d’ARNm dans un animal ayant permis d’obtenir la protéine voulue date de 1989. Elle a été réalisée par le chercheur Robert Malone (2) qui s’est positionné depuis de manière très critique vis-à-vis de cette vaccination. Il faut ensuite attendre une décennie pour voir les premiers essais cliniques sur l’homme. Que ce soit dans le traitement de divers cancers et maladies ou pour s’immuniser contre des virus, ces développement thérapeutiques ont tous été des échecs et aucun n’a obtenu d’autorisation de mise sur le marché. Ce fait a été confirmé par le Directeur général de Pfizer en 2022 (3).

Mais la crise Covid change tout : dans l’urgence, les Etats décident d’assouplir les réglementations et pour la première fois un traitement à base d’ARNm est autorisé à entrer en phase 3 d’expérimentation. Cette phase d’essai, la première à grande échelle, vise à établir l’intérêt thérapeutique du médicament. Dans le cas présent, l’échelle a été planétaire puisqu’elle a concerné une bonne partie de l’humanité !

Un vaccin inefficace et dangereux

Ce vaccin est annoncé comme l’unique espoir pour mettre fin à la pandémie par la plupart des chefs d’Etats (4), Alexandra Henrion-Caude dresse un constat cinglant sur le résultat effectif : le vaccin n’a pas arrêté l’épidémie, n’a pas empêché d’attraper la Covid, ni de la transmettre et il n’empêche pas d’en mourir.

Elle nous rappelle qu’un des fondements de la médecine a toujours été le principe de ne pas nuire. Mais les données sur lesquelles s’est appuyée l’administration américaine pour autoriser le vaccin Covid-19 montrent que ce n’est pas le cas : entre le 1er décembre 2020 et le 28 février 2021, Pfizer a enregistré 1’223 décès et 158’893 effets indésirables. Des données inquiétantes ont été récoltées par exemple sur des mères allaitantes et leurs enfants. Détail croustillant : sans l’intervention d’un juge, ces informations n’auraient été rendues publiques que dans 75 ans ! (5) Ce nombre de décès et d’événements indésirables très élevés est confirmé par les bases de données de pharmacovigilance des Etats-Unis d’Amérique ou celle de l’OMS. Cette dernière, dénommée VigiAccess, a par exemple enregistré en une seule année de vaccination Covid dix fois plus d’effets indésirables que tous les effets secondaires obtenus contre la grippe en cinquante ans.

L’auteur cite ensuite un ensemble d’études scientifiques et de documents parus durant l’été 2022 confirmant également l’ampleur du risque d’effets secondaires graves liés à la vaccination par rapport au groupe placebo. Il y a par exemple cette étude menée par des scientifiques de Harvard et de Johns-Hopkins parue dans la revue Social Science Research Network le 12 septembre 2022 qui repose sur des données du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) : « pour une hospitalisation Covid-19 évitée chez les jeunes adultes non infectés auparavant, nous prévoyons 18 à 98 événements indésirables graves. » Il s’agit notamment de myocardites.

Appel à la suspension

Ce qui précède n’est qu’un avant-goût du contenu de cet ouvrage qui présente également des aspects positifs. On y découvre la passion de cette chercheuse pour les ARN, des composés extraordinairement riches en fonctionnalités : porteurs d’une mémoire physiologique, agent régulateur du vivant, moteur de vie directement en lien avec notre qualité de vie, etc.

Le sujet le plus lourd et qui amène Alexandra Henrion-Caude à demander une suspension urgente des injections concerne la question fondamentale des risques d’intégration dans notre génome de l’ARNm vaccinal. Elle montre la réalité de cette possibilité en citant les travaux du découvreur de la transcription inverse en 1974, Rudolph Jaenisch, et ses découvertes récentes ainsi que celles d’autres équipes.

Allons-nous continuer à censurer cette scientifique et le débat entourant ces questions qui concerne notre humanité entière, présente et future ?

« La liberté d’opinion est une farce si l’information sur les faits n’est pas garantie et si ce ne sont pas les faits eux-mêmes qui font l’objet du débat. »

Hannah Arendt in La Crise de la culture

Richard Golay, ingénieur diplômé EPFL et conseiller communal, Epalinges

Couverture du livre "Les apprentis sorciers." écrit par la généticienne Alexandra Henrion Caude
Les Apprentis sorciers : tout ce que l’on vous cache sur l’ARN messager (en collaboration avec Ambre Bartok), Albin Michel, 2023, 162 p. (ISBN 978-2226482631)

(1) https://www.lemauricien.com/le-mauricien/alexandra-henrion-caude-geneticienne-covid-19-fin-de-partie-reprenons-nos-esprits/353899/

 (2) Robert Malone s’est élevé d’abord contre la vaccination des enfants contre la Covid. Il dénonce depuis le contournement des règles de développement des produits médicaux dans cette crise. Écouter l’interview du média indépendant belge « BAM ! » sous-titré en français du 4.05.2023 (https://crowdbunker.com/v/okdxdiVPYp).

 (3) « La technologie à ARNm n’a jamais délivré le moindre produit à ce jour : ni vaccin ni aucun médicament », Albert Bourla, Directeur général de Pfizer, in Washington Post du 10 mars 2022.

 (4) « La propagation de la pandémie ne peut être évitée que par la vaccination. » Vladimir Poutine, le 30 juin 2021.

 (5) https://www.reuters.com/legal/government/paramount-importance-judge-orders-fda-hasten-release-pfizer-vaccine-docs-2022-01-07/

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Lectures Politique

Jacques Baud: *Gouverner par les fake news*, ou l’empire du mensonge

Article paru dans la rubrique «Désinvité» de l’Antipresse n° 250 du 13/09/2020.

Jacques Baud est un ex-officier du renseignement de l’armée suisse avec le grade de colonel. Il est expert en armes chimiques et nucléaires et a été très actif pour l’ONU dans les opérations de maintien de la paix et de déminage. Son dernier livre vient de paraître et il est explosif !

«La liberté d’opinion est une farce si l’information sur les faits n’est pas garantie et si ce ne sont pas les faits eux-mêmes qui font l’objet du débat.»

Hannah Arendt, La Crise de la culture

Dès l’avant-propos de Gouverner par les Fake News. Conflits internationaux : 30 ans d’infox utilisées par les pays occidentaux (éd. Max Milo), l’auteur émet un constat amer sur le monde actuel et ses incohérences. Cause principale de ces dysfonctionnements selon lui ? Une information délibérément tronquée ou résultant d’une vision réductrice qui, quand elle n’est plus remise en question, devient une post-vérité. La réalité devient alors le produit d’une perception et non plus la résultante des faits objectifs. Le problème est que ces post-vérités conditionnent notre manière de voir les problèmes et de les résoudre. Cela nous conduit bien souvent à y apporter des solutions inadaptées avec des conséquences graves pour notre humanité. L’auteur adresse ainsi un vibrant plaidoyer pour le «doute raisonnable» et contre les suppositions érigées en certitudes, élément central du complotisme.

À travers presque 400 pages et plus de 2000 références basées sur des sources factuelles, vérifiées et accessibles, Jacques Baud nous ouvre ses cahiers de notes et nous fait bénéficier de ses trente années d’expérience dans l’analyse rigoureuse d’un ensemble de conflits internationaux: l’Iran, le terrorisme djihadiste, la guerre en Syrie (un tiers du livre), les attentats terroristes en France, la Russie, la crise ukrainienne, la cyberguerre et les tentatives d’ingérence, la Corée du Nord et le Venezuela.

Le lecteur y trouvera des informations très détaillées et sourcées sur des affaires où les fausses vérités sont encore colportées dans la plupart des médias de grand chemin. Citons quelques exemples comme l’origine d’Al Qaida, le gouvernement syrien accusé d’utiliser des armes chimiques, l’affaire Skripal (accusations d’un empoisonnement par la Russie) et le Russiagate (accusations d’une ingérence russe dans les élections présidentielles américaines).

Baud met soigneusement en évidence les fausses vérités disséminées par les gouvernements occidentaux qui, souvent incapables de résoudre leurs problèmes domestiques, se réfugient dans l’aventurisme militaire. Pour être lié, comme l’auteur, à la France par une part de ma famille, je retiens particulièrement l’analyse froide et sans concession des raisons des terribles attentats djihadistes en France et la volonté des dirigeants de cacher à leur peuple que ces attentats sont les conséquences directes de leur décision de frapper militairement l’État islamique en Irak puis en Syrie.

Seulement deux semaines après la parution du livre et l’interview de l’auteur sur la chaîne RT France par Frédéric Taddeï, quelques journalistes suisses en vue ont déjà tenté de justifier sur les réseaux sociaux pourquoi leur média respectif ne donnera sans doute pas la parole à Jacques Baud. A ne pas vouloir débattre des fausses vérités des gouvernements occidentaux, ils semblent ignorer qu’ils mettent en danger les bases mêmes de leur profession et de nos démocraties, comme le leur rappelle Hannah Arendt. Espérons pour le bien de toutes et tous qu’ils vont changer d’avis.

Richard Golay est ingénieur EPFL et conseiller communal à Épalinges.